"Bien qu'il fût Fils, il a appris l'obéissance par les souffrances qu'il a endurées".
Hébreux 5 v 8

"Car il convenait pour lui, de qui tout procède et par qui tout subsiste, que, amenant de nombreux fils à la gloire, il rende accompli le chef de leur salut par des souffrances".
Hébreux 2 v 10

La croix... pour apprendre l'obéissance et être rendu accompli

Les premiers versets de cette épître dépeignent l'infinie grandeur du Fils de Dieu ordonnant la création et soutenant toutes choses par la parole de sa puissance. Nous avons considéré, dimanche dernier, comment, par amour pour son Père, le Fils s'est anéanti en prenant la forme d'un homme : l'homme Christ Jésus.

Sa divinité va-t-elle lui permettre d'échapper aux limitations et aux contraintes de la condition humaine ? Pas du tout! Jésus se place au niveau des plus humbles et il endure les conditions de vie les plus difficiles. Alors que nos premiers parents ont succombé à la tentation du serpent lorsqu'ils se trouvaient dans un jardin de délices, c'est dans un désert après quarante jours de jeûne que Jésus manifeste son obéissance et résiste victorieusement à la triple attaque du diable.

La souffrance, voilà ce qui donne à l'obéissance toute sa valeur.

Jésus a dû apprendre l'obéissance car, dans la gloire, il avait avec son Père la même pensée et il poursuivait le même but (Gen. 22 v 6). Ce qu'il avait devant lui était non seulement une situation nouvelle, mais diamétralement opposée avec ce qu'il était dans son essence même.

De même quand il est écrit qu'il fut rendu "accompli" par les souffrances qu'il a endurées, cela nous montre toute la valeur et la grandeur de l'oeuvre de Christ, et en particulier dans tous ses résultats. Cette obéissance trouve son apogée dans les heures précédant la croix lorsqu'à Gethsémané, parfaitement soumis à son Père, et sachant toutes les souffrances qu'il allait endurer, il accepte de subir la colère divine contre nos péchés et d'être fait péché. Il se laisse prendre, juger d'une manière inique, fouetter cruellement et crucifier alors que d'une parole il aurait pu se soustraire au supplice infligé par les hommes et aux trois heures de l'abandon.

Gloire éternelle au Seigneur Jésus, le Fils de Dieu devenu l'homme "obéissant jusqu'à la mort, et à la mort de la croix" (Phil. 2 v 8) !


Plaire au Seigneur