"Quand donc Jésus eut pris le vinaigre, il dit: C'est accompli. Puis, ayant baissé la tête, il remit son esprit".

Jean 19 v 30

"C'est accompli"

Dans l'histoire du monde, aucune parole n'a revêtu une portée plus grande que celle prononcée par Jésus sur la croix après qu'il eut achevé l'expiation des péchés que nous avons commis : "C'est accompli".

  Jésus, envoyé par son Père sur la terre parmi les hommes, a parfaitement mené à son terme l'oeuvre par laquelle les hommes peuvent être sauvés et bénis éternellement. Sa croix constitue le point culminant de cette mission divine.

  Qui pouvait se substituer aux pécheurs et expier leurs fautes si ce n'est l'homme parfait, sans péché ? Qui pouvait endurer la justice de Dieu à leur place si ce n'est "le Juste"? Qui pouvait accepter de souffrir de la part des hommes en conservant toujours le même amour pour eux, si ce n'est le Fils de Dieu ? À la croix, Jésus a démontré que l'amour et la justice de Dieu restent immuables malgré toute la méchanceté et l'injustice des hommes.

  L'expression, "C'est accompli" traduit le mot grec « tetelestai » qui était utilisé de plusieurs façons par les Grecs. En voici trois qui nous aident à comprendre la portée de ce mot utilisé par l'apôtre Jean :
  — Quand un esclave avait achevé la tâche qui lui avait été prescrite, il revenait auprès de son maître et lui disait : « Tetelestai », c'est-à-dire : « c'est terminé ». Dans sa prière à son Père, Jésus avait déclaré : "J'ai achevé l'oeuvre que tu m'as donnée à faire" (Jean 17 v 4). Nous comprenons donc que Jésus a lui-même tout accompli pour glorifier Dieu et pour nous sauver.
  — Dans le commerce, ce mot était utilisé pour exprimer qu'une dette était entièrement acquittée. Les commerçants inscrivaient sur une facture dont le montant avait été payé : « Tetelestai », « acquittée ». Oui, la dette de nos péchés a été réglée par Jésus lors des trois heures de l'expiation. Quelle paix pour nous qui croyons : Dieu est satisfait, car Jésus a soldé nos comptes tellement débiteurs envers lui.
  — Lorsqu'on cherchait dans le troupeau un agneau pour le sacrifier à l'Éternel, il fallait trouver le meilleur. Quand on l'avait choisi, on disait : « Tetelestai », « nous l'avons trouvé ». Notre Seigneur a été l'Agneau choisi pour le sacrifice, et lui seul pouvait l'être.

Pendant toute l'éternité nous nous souviendrons qu'il est l'Agneau de Dieu qui, pour la gloire du Père et pour notre salut, a donné sa vie sur la croix.


Plaire au Seigneur