"Les yeux de tous, dans la synagogue, étaient arrêtés sur lui... Et tous lui rendaient témoignage; ils s'étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche". Luc 4. 20, 21

Voir Jésus sur la croix

L'assistance de la synagogue de Nazareth éprouve un court moment d'émoi d'une exceptionnelle intensité : Jésus lui-même lit deux versets du prophète Ésaïe qui annoncent sa venue comme Messie, oint du Saint Esprit, pour exercer parmi son peuple son ministère de grâce. On ne connaît pas de quelle façon ni sur quel ton Jésus les a lus, mais on sait l'effet que cette lecture a produit : les yeux de tous sont arrêtés sur lui. Aussi n'est-il pas étonnant que ces versets de Luc soient parfois cités, lors de cultes ou de méditations, pour inviter les croyants à concentrer leur attention sur Jésus. Focaliser nos pensées sur Jésus, centre autour duquel l'Église se rassemble, Sauveur, Rédempteur, Seigneur, prince de la vie, bon berger, entre autres nombreux caractères, produit infailliblement un effet sanctifiant et stimulant sur tout chrétien.

Et que dire de l'effet produit lorsque nous pensons à lui, dans le jardin de Gethsémané ou sur la croix, portant nos péchés, étant fait malédiction pour nous, abandonné de Dieu ?

De même, quel moyen Paul emploie-t-il pour toucher les Galates et pour les corriger de leur légalisme délétère ? N'est-ce pas la vision de Christ crucifié? "Ô Galates insensés, qui vous a ensorcelés? C'est pourtant devant vos yeux que Jésus Christ a été dépeint, crucifié" (Gal. 3. 1). C'est encore à Jésus crucifié qu'il se réfère avant de réprimander les Corinthiens pour leur sectarisme et leurs moeurs dépravées : "Nous prêchons Christ crucifié", "je n'ai pas jugé bon de savoir quoi que ce soit parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié" (1 Cor. 1. 23;2.2).

Le légalisme, le sectarisme, et le laxisme ne sont-ils pas les trois maux qui ont le plus contribué, dans le passé, comme encore aujourd'hui, à discréditer le témoignage chrétien, à diviser l'Église, à saper la crédibilité de son enseignement ? Mais, pas de défaitisme ! Le remède est encore là, toujours aussi efficace et accessible : voir Jésus sur la croix. Rien n'est à même de nous séparer davantage du monde, au sens moral et religieux, pour nous attacher à Christ.


Plaire au Seigneur