"Bienheureux celui... dont le péché est couvert". Psaume 32 v1
"Je t'ai fait connaître mon péché, et je n'ai pas couvert mon iniquité". Psaume 32 v5

Qui couvre quoi?

David, auteur du psaume cité aujourd'hui, est un homme heureux. Son bonheur est tel qu'il le proclame dès le premier verset du psaume, comme s'il ne pouvait contenir sa joie, comme s'il ne pouvait remettre à plus tard de l'exprimer. Et pour cause ! David a retrouvé une relation sans nuage avec Dieu, "le Dieu de toute grâce", dans une entière et heureuse confiance, délivré de tout sentiment de culpabilité.

Et pourtant David a commis récemment un acte odieux. On est consterné de lire à quels expédients il s'est livré pour faire endosser à Urie la paternité d'un enfant, fruit d'un adultère. Ceux-ci ayant échoué, David l'envoie délibérément à la mort (2 Samuel 11 et 12). Le deuil d'Urie passé, David prend sa veuve pour femme. Les apparences sont sauves, mais la conscience de David est tenaillée, sa relation avec Dieu opaque. C'est le temps où il se tait sur la seule chose qu'il eût à dire, où il tente de " couvrir " son péché, du moins aux yeux du monde (v3). Mais Dieu lui fait voir d'abord l'horreur de son crime, puis l'amène à la confession : "Je t'ai fait connaître mon péché", et enfin lui fait discerner le substitut, Celui seul capable de couvrir le péché parce qu'il s'en est chargé. Vouloir couvrir soi-même son péché c'est se vêtir de "feuilles de figuier"; seuls "des vêtements de peau", résultats d'un sacrifice sanglant, figure de celui de Christ, peuvent le faire (Gen. 3 v7 et 21).

Dieu conduit David à réaliser ce principe fondamental par la foi. Le chrétien a sur David l'avantage de savoir, par la Bible, que Jésus "lui-même a porté nos péchés en son corps sur le bois" (1 Pi. 2 v24). Jésus est donc, devant Dieu, notre parfait substitut pour nos péchés passés, présents et futurs, désormais couverts. Et cela nous comble de bonheur.

À nous aujourd'hui de ne pas tenter de couvrir nos péchés par des moyens aussi illusoires qu'inefficaces ! Confessons-les avec repentance pour que notre relation avec Dieu puisse se réaliser dans une parfaite transparence et en toute liberté. Alors, nous connaîtrons le bonheur d'un David ; alors, le dépérissement (v3) fera place à la joie: "Réjouissez-vous en l'Éternel" (v11).


Plaire au Seigneur