"La Parole devint chair et habita au milieu de nous... pleine de grâce et de vérité". Jean 1 v14
"Moi, quand je serai élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi-même". Jean 12 v32
Jésus accueille chacun
Jésus, la Parole, lorsqu'il était sur la terre, était accessible aux personnes de toute classe sociale, un Nicodème ou une Samaritaine, par exemple.
Nicodème est un chef du peuple juif, c'est-à-dire qu'il est membre du sanhédrin, conseil suprême de la nation.
Comme pharisien, il fait partie du noyau dur du judaïsme orthodoxe. Pourtant, il est intéressé par Jésus et reconnaît son autorité :
"Nous savons que tu es un prophète venu de Dieu ; car personne ne peut faire ces miracles que toi tu fais, si Dieu n'est pas avec lui".
Aussi il désire le rencontrer, mais "de nuit" (Jean 3 v2). S'il choisit ce moment, c'est peut-être qu'il a, humainement,
plus à perdre qu'à gagner en s'affichant avec ce rabbin pas comme les autres. Le désintérêt de Jésus pour les gloires terrestres que les hommes recherchent,
ses propos de grâce et de vérité, mais aussi ses miracles, le distinguent dans ce monde juif qu'il dénonce.
Ce comportement attire Nicodème vers ce qui est plus fondamental. Il s'interroge sans doute, comme tout Juif,
sur le royaume de Dieu tant attendu et veut s'entretenir avec Jésus, ce "docteur venu de Dieu" qui peut l'instruire. En effet, Jésus parle comme celui qui " sait ".
D'emblée, Jésus précise les conditions d'accès au royaume: "Si quelqu'un n'est pas né de nouveau (ou d'en haut), il ne peut voir le royaume de Dieu" (v3).
Nicodème a alors assez d'humilité pour accepter d'être celui qui interroge.
Il apprendra notamment la valeur symbolique de ce serpent élevé dans le désert par Moïse pour guérir ceux qui avaient été mordus :
"Il faut de même que le Fils de l'homme soit élevé, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu'il ait la vie éternelle" (v14-15).
La lumière jaillira progressivement dans l'âme de Nicodème : il tentera faiblement plus tard de défendre Jésus devant les chefs du peuple en soulevant
un point de procédure en sa faveur (7 v50-51), mais à l'heure du plus grand danger, il s'occupera courageusement du corps du Crucifié (19 v39).
C'est bien là où le Seigneur voulait l'amener la nuit où il l'a rencontré : au pied de la croix, là où le plus grand des miracles a été accompli - la rédemption.
Plaire au Seigneur