"Eux, levant les yeux, ne virent personne, sinon Jésus seul"
Matthieu 17. 8


Voir Jésus seul

"La Cène", fresque célèbre que Léonard de Vinci réalisa sur un mur du réfectoire de l'église Santa Maria della Grazia à Milan a une histoire intéressante !

     De 1495 à 1497 l'artiste italien travailla à sa réalisation. Il désirait que la personne du Seigneur attire les regards. Initialement Vinci avait placé la coupe sur la table, une magnifique coupe ciselée sur laquelle le peintre avait, dit-on, travaillé trois semaines.

     En fait, les visiteurs n'avaient d'yeux que pour cette coupe et en félicitaient le maître, alors que celui-ci aurait tant désiré qu'ils contemplent le Christ, le personnage central ! Un soir, d'un coup de pinceau rageur, il recouvrit pour toujours la fameuse coupe.  
" Personne, dit-il, ne doit rien admirer si ce n'est le Christ ".

     Et ainsi la superbe coupe, qui avait coûté tant d'heures de travail à l'artiste, disparut définitivement alors que la fresque peut être encore contemplée de nos jours (même si elle est dans un réel état de dégradation!).

    Les prosélytes grecs qui étaient montés àrusalem pour adorer avaient bien rencontré Philippe, pourtant ce n'était pas Philippe qu'ils désiraient voir, pas plus qu'André, mais Jésus (Jean 12. 21). L'évangile ne nous dit pas s'ils ont pu le voir, mais certainement ce fut le cas, car le Seigneur est toujours accessible pour ceux qui le recherchent avec sincérité.

     Sur la montagne de la transfiguration, Pierre, Jacques et Jean voient apparaître Moïse et Élie qui parlent avec Jésus, resplendissant de gloire, de la mort qu'il allait accomplir à Jérusalem. Pierre désire prolonger ces moments et propose de dresser des tentes, mais l'oeuvre de la rédemption ne pouvait être accomplie que par Jésus. Une nuée lumineuse voile la scène. La voix du Père se fait entendre :"Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir ; écoutez-le".
La nuée a rendu invisibles Moïse et Élie pour que les disciples ne voient plus personne, sinon Jésus, seul avec eux.

     Le chrétien, dans sa course, est invité à fixer les yeux sur Jésus (Héb. 12. 2), c'est-à-dire, et c'est le sens précis du terme, les détourner d'autres éléments pour les fixer exclusivement sur un seul. C'est le gage d'une course victorieuse, car Jésus, lui, "
le chef de la foi et celui qui la conduit à l'accomplissement", a couru le premier.

Plaire au Seigneur