" Une fois venus à Jésus, quand ils virent qu'il était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes; mais l'un des soldats lui perça le côté avec une lance; et aussitôt il en sortit du sang et de l'eau ".
Jean 19 v3-34

Le sang du Christ

Les évangiles ne nous parlent jamais du sang de Christ qui a coulé de ses blessures avant sa mort. Et pourtant, quels terribles outrages corporels n'a-t-il pas subis, notre bien-aimé Sauveur, depuis son arrestation au jardin de Gethsémané! Dans quel état ensanglanté se trouvait-il après le supplice de la flagellation, après la couronne d'épines sur laquelle ses bourreaux frap­paient, après que ses mains et ses pieds aient été traversés par les clous!

Avant sa mort, le Seigneur avait annoncé à ses disciples qu'il laissait sa vie et leur avait déclaré que son sang serait versé pour la rémission de péchés. Mais pour que son sang ait cette vertu rédemptrice, il fallait que Jésus prenne notre place de pécheurs sous la colère de Dieu, et qu'il reçoive le salaire du péché, c'est-à-dire la mort.

Voilà pourquoi il ne nous est pas parlé du sang sorti de ses blessures avant qu'il soit mort : ce n'est pas le sang de ses blessures qui a effacé nos péchés. Le Saint Esprit ne veut pas que nous confondions les affreuses souf­frances endurées de la part des hommes avec celles — que nous ne pouvons guère comprendre — qui furent sa part quand il a pris notre place en subis­sant le jugement de Dieu que nous avions mérité.

Lorsque cette oeuvre de l'expiation est terminée, Jésus déclare: " C'est accompli ", et remet son esprit à son Père. Quand les soldats romains, témoins irréfutables, voient qu'il est déjà mort, l'un d'eux perce son côté avec une lance. C'est alors seulement que jaillissent le sang et l'eau.

Ce sang nous purifie de tout péché, et nous met à l'abri du jugement qui vient sur tous les hommes. Nous en avons une image quand les Israélites, en Égypte, se trouvaient aussi à l'abri du jugement par le sang de l'agneau pascal apposé sur les portes de leurs habitations.

Mais, grâce infinie, après le sang, l'eau coule. Cette eau qui, dans l'évangile de Jean, est si souvent le symbole de la vie éternelle. Ainsi, sur les pécheurs graciés par l'oeuvre de son Fils, Dieu fait abonder comme un fleuve sa grâce et il leur donne la vie éternelle. Plus que cela, il fait d'eux ses enfants bien-aimés. A lui soit la gloire !


Plaire au Seigneur