"Jésus sortit... Pilate leur dit : Voici l'homme ! " Jean 19 v5
"Je suis l'homme qui ai vu l'affliction par la verge de sa fureur ". Lamentations de Jérémie 3 v1

L'homme de douleurs

Pour Anne et son gendre Caïphe, souverains sacrificateurs, comme pour les principaux sacrificateurs, les anciens, les scribes et tout le sanhédrin, Jésus, objet de leur exécration, doit être éliminé à tout prix.

Cependant, dépouillés du droit de haute justice, ils doivent obligatoirement passer par Pilate, le procurateur romain, pour obtenir sa condamnation à la peine capitale. Ils le lient donc et le lui amènent comme l'homme " soulevant " et " pervertissant " la nation.

Or, malgré leurs accusations, Pilate est convaincu que Jésus est innocent, comme il l'affirme plusieurs fois. Aussi, apprenant que Jésus vient de Galilée, profite-t-il de l'envoyer à Hérode, tétrarque de Galilée. Celui-ci, après avoir traité Jésus avec mépris, le lui renvoie, avec, vraisemblablement, un commentaire que la Parole ne révèle pas, mais qui confirme l'innocence de Jésus (Luc 23 v15). Une dernière possibilité de sauver Jésus reste ouverte : le relâcher au bénéfice de la coutume pascale ; les Juifs l'accepteront-ils ? Leur réponse fuse spontanée et impitoyable : "Fais mourir celui-ci". " Pilate prit alors Jésus et le fit fouetter ". Ce n'est donc qu'après l'atroce supplice de la flagellation, couronné d'épines et continuant d'être giflé par la soldatesque, qu'à nouveau Jésus est ramené aux Juifs : " Voici l'homme ! "

Vous représentez-vous ce que pouvait être cet homme ? Après avoir été frappé, méprisé, outragé durant une nuit entière puis, au petit matin, soumis au supplice du fouet ?

Jésus, à ce moment-là, n'est pourtant pas encore l'homme dont parle prophétiquement le second verset du jour. Il est la victime de ceux qui le " haïssent d'une haine violente ", la victime du " pouvoir des ténèbres " et du " lion rugissant " (Ps. 25 v19 ; Luc 22 v53 ; 1 Pi. 5 v8). Quelques heures plus tard, à ces douleurs extrêmes s'ajoute la souffrance suprême d'être frappé par Dieu lui-même du jugement que mérite le péché et " l'iniquité de nous tous ". C'est sur la croix que Jésus endure ce qu'est " l'affliction par la verge de sa fureur ", cette " fureur " de Dieu qui s'est appesantie sur lui (Ps. 88 v7).

En nous remémorant, même brièvement, les caractères et l'intensité des souffrances du Seigneur avant et pendant les trois heures de la crucifixion, nous abordons l'insondable, parce qu'inconcevable pour l'esprit humain. Et cela nous remplit de l'adoration qu'il attend de nous, aujourd'hui particulièrement.


Plaire au Seigneur