"Tout ce que vous voulez que les hommes vous fassent, vous, faites-leur de même; car c'est cela, la Loi et les Prophètes". Matthieu 7 v12 "Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu". Luc 20 v25

Règles divines, maximes humaines

De nombreuses maximes utilisées par les hommes trouvent un parallèle ou prennent leur source dans la Parole de Dieu. Mais on constate que ces sentences de sagesse sont souvent exprimées sous une forme négative, ou sont alors dénaturées, volontairement ou inconsciemment.

En voici deux exemples caractéristiques :
En Matthieu 7 (verset du jour), le Seigneur donne une tournure positive à la « Règle d'or » dont on trouve plusieurs parallèles chez les « sages ». Il nous invite à agir envers autrui par une action qui lui soit favorable. Ceci ne veut pas dire que nous devons faire pour les autres tout ce qu'ils veulent, mais ce que nous voudrions qu'ils nous fassent si nous étions placés dans les mêmes circonstances, et eux dans les nôtres.

Plus d'un siècle avant Jésus, le rabbin Hillel avait déclaré : « Ce que tu tiens pour haïssable, ne le fais pas à ton prochain. C'est là toute la Loi, le reste n'est que commentaire ». Sa maxime est négative et passive, alors que la parole de Jésus ouvre le champ du plus grand bien possible. L'interpré­tation du rabbin correspond à la vision négative que l'homme se fait de la Loi: focalisant son regard sur quelques interdictions, il se représentait Dieu comme le gendarme qui met partout des barrières ! Il ne discernait pas l'étendue du domaine où l'homme a tout loisir d'agir positivement en faisant du bien à autrui.

Le second verset du jour est souvent cité, mais généralement tronqué de son corollaire. Le Seigneur veut toucher la conscience de ses interlocuteurs en ajoutant : "... et à Dieu ce qui est à Dieu". Ce corollaire obligé ne serait-il plus valable pour l'homme du 21e siècle ? Certes, rendre à César ce qui est à César peut s'appliquer à bien des domaines autres que les impôts !

Si les autorités sont établies pour faire régner la justice et le droit sur tous les plans de la vie sociale et économique, Dieu a droit de regard dans tous les domaines de notre vie. Ne l'oublions jamais ! Disons alors comme David : "Sonde-moi, ô Dieu ! et connais mon coeur; éprouve-moi, et connais mes pensées" (Ps. 139 v23).


Plaire au Seigneur