"Jésus commença à montrer à ses disciples qu'il fallait... qu'il soit mis à mort... L'amenant à l'écart, Pierre se mit à le reprendre en disant... cela ne t'arrivera pas !"
Matthieu 16 v21-22
"Ceux qui s'étaient saisis de Jésus l'amenèrent à Caïphe, le souverain sacrificateur... Pierre le suivait de loin... Il entra et s'assit avec les gardes pour voir la fin... Pierre nia avec serment : Je ne connais pas cet homme ! .... Pierre se ressouvint de la parole de Jésus... Étant sorti, il pleura amèrement".
Matthieu 26 v57-58-72-75

Pierre en face de la croix

Le Père vient de révéler à Pierre que Jésus est "le Christ, le Fils du Dieu vivant" (Matt. 16. 17). Pierre refuse obstinément d'envisager que Jésus va souffrir et mourir. Il est sûr que le Seigneur ne connaîtra pas cela. Il est bien décidé à le suivre jusqu'au bout. Comme les autres disciples, il attend que Christ manifeste sa puissance pour établir le Royaume et, par voie de conséquence, qu'il élimine l'occupant romain. Des mois plus tard, dans la cour du souverain sacrificateur, dans un milieu hostile, voyant que le Seigneur ne réagissait pas comme il l'avait sans doute imaginé (un miracle aurait retourné la situation), Pierre renie son Maître.

Pierre ne peut pas envisager que le Seigneur soit crucifié. Son obstination à vouloir épargner la croix à son Maître est une preuve d'attachement réel, mais marqué par l'ignorance et le manque de foi dans les paroles du Seigneur. Pour lui, le Christ de Dieu qu'il a reconnu ne peut pas et ne doit pas passer par la mort. Mais en manifestant un amour téméraire à son égard, il le renie à trois reprises. Le chant d'un coq ramènera Pierre à lui-même, et le Seigneur, d'un seul regard, réveillera la conscience et le cœur de son disciple : "Le Seigneur, se retournant, regarda Pierre ; et Pierre se ressouvint de la parole du Seigneur, qui lui avait dit : Avant que le coq chante, tu me renieras trois fois. Étant sorti dehors, il pleura amèrement" (Luc 22 v61-62). Ainsi commence le relèvement de Pierre du fond de l'abîme.

Sans prétendre manifester pour notre Seigneur autant d'attachement que Pierre, qui voulait lui éviter la croix, reconnaissons que nous sommes trop souvent ignorants des pensées de Dieu qui nous sont pourtant révélées. Mettons alors en pratique la dernière parole que l'apôtre Pierre nous adresse : "Croissez dans la grâce et la connaissance de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ" (2 Pi. 3 v18). Cette exhortation est le fruit de sa propre expérience.


Plaire au Seigneur