"Puisque les Juifs demandent des miracles, et que les Grecs recherchent la sagesse, nous, nous prêchons Christ crucifié, pour les Juifs occasion de chute, pour les nations folie, mais pour ceux qui sont appelés, aussi bien Juifs que Grecs, Christ la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu".
1 Corinthiens 1 v22-24

La valeur chrétienne de la croix

La crucifixion est un cruel supplice de l'antiquité aboli par l'empereur Constantin sur tout le territoire de l'Empire romain au 4e siècle.
Elle véhicule une lourde connotation de dégoût et d'abjection. Le peuple d'Israël ne la pratiquait pas mais exposait le corps des méchants, précédemment lapidés, sur un bois pour montrer la malédiction divine (Deut. 21 v22-23). On comprend alors ce que dit l'apôtre Paul : "La parole de la croix est folie pour ceux qui périssent" (1 Cor. 1 v18).

Proposer la croix aux hommes pour les sauver les prend à contre-pied dans leur quête du salut. En effet, les Juifs de l'époque pensaient arriver au salut par le respect de la Loi et les Grecs recouraient aux voies ouvertes par les philosophes. Pourtant, c'est bien un crucifié que Dieu propose aux hommes pour les sauver.

L'apôtre Paul affirme que Dieu "a effacé (en Christ) l'obligation écrite contre nous, qui consistait en ordonnances... et il l'a ôtée en la clouant à la croix : ayant dépouillé les pouvoirs et les autorités, il les a donnés en spectacle, triomphant d'eux en la croix" (Col. 2 14-15). Ce passage et d'autres établissent les points suivants :
1) la malédiction de tous les hommes par la Loi du Juge souverain
2) la possibilité pour Christ de nous racheter "de la malédiction de la Loi, étant devenu malédiction pour nous (c'est-à-dire à notre place)" (Gal. 3 v13
3) la parfaite justice de Christ, qui, venu sur la terre, a accompli toute la Loi (Matt. 5 v17- 18)
4) la justice de Dieu qui "justifie celui qui est de la foi en Jésus" (Rom. 3 26).

Si les hommes de l'époque n'ont rien compris au triomphe de la croix, il n'en est pas de même de la puissance spirituelle de méchanceté (Eph. 6. 12) qui constate la parfaite justice divine, sa défaite et le triomphe de l'amour de Dieu.

La croix demeure aujourd'hui encore cet événement devant lequel les hommes doivent se positionner : est-elle une folie ou une parfaite expression de la justice et de la grâce de Dieu ?


Plaire au Seigneur