"Il s'est confié en Dieu, qu'il le délivre maintenant s'il tient à lui, car il a dit : Je suis Fils de Dieu". Matthieu 27 v43

"Mes adversaires m'outragent... ils me disent tout le jour : Où est ton Dieu ?"
Psaume 42 v10

Le plus grand des outrages

Qu'y a-t-il de plus pitoyable que l'égarement dans lequel Satan plonge ceux qui ont rejeté l'appel du Seigneur de grâce ? Non seulement leur aveuglement moral les dévoie jusqu'au point de préférer au Fils de Dieu Barabbas, un brigand renommé par ses méfaits, mais leur haine les en-traîne au pire outrage : se moquer de ce qui est le plus précieux à Christ, la relation de parfaite confiance avec son Père.

En méditant le verset du jour, on a souvent comparé le "s'il tient à lui" aux déclarations du Père telles que : "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir" ou à celles de Jésus lui-même : "À cause de ceci le Père m'aime, c'est que moi je laisse ma vie" (Jean 10 v17). En effet, combien ces comparaisons nous aident à comprendre quelque peu les souffrances du Seigneur à l'ouïe de cet outrage qui, dans le fond, s'adres-sait autant au Père qu'à lui-même.

Cette provocation rappelle celle proférée par les ennemis des fils de Coré, les auteurs du psaume 42, et que ceux-ci qualifient également d'outrage : "Où est ton Dieu ?". Mesure-t-on la dose de cruauté contenue dans cette interrogation ? Voilà une personne affligée ; elle a perdu ce qui faisait sa joie et, s'en souvenant, ne peut retenir ses larmes. Elle pleure même jour et nuit, et c'est le moment choisi par ses adversaires pour lui dire : "Où est ton Dieu ?" Pas de sympathie ni de compassion, mais tout est prétexte pour accabler le malheureux, pour le narguer et ridiculiser sa foi. Cependant, dans son chagrin, l'affligé s'en remet à celui qu'il nomme : "Dieu, mon rocher", "le salut de ma face", "ma force." Conduit par la lumière et la vérité, il entrevoit le moment où il atteindra la "montagne sainte" et "les demeures" de Dieu (Psaumes 42 et 43).

Pour le Seigneur sur la croix, aucun outrage ne lui a été épargné, même au sein de la plus intense douleur. Malgré les provocations des impies, Jésus n'a pas voulu se soustraire au jugement du Dieu saint et Dieu n'a pu l'en exempter.

Dieu ne pouvait pas nous sauver et nous bénir autrement. Gloire à son nom !


Plaire au Seigneur