" Ne dis pas : comment se fait-il que les jours précédents ont été meilleurs que ceux-ci ? car ce n'est pas par sagesse que tu t'enquiers de cela ".
Ecclésiaste 7 v10

Nostalgie

La description que fait la Parole des derniers temps n'a rien d'engageant (1 Tim. 4 v1-3 et 2 Tim. 3 v1-5). L'homme veut vivre sans Dieu. Si son génie lui a permis de faire progresser de manière indiscutable la vie en société, il le pousse, aussi, à s'affranchir de plus en plus de toute morale qu'une certaine culture religieuse lui faisait conserver jusqu'ici.

Pour autant, va-t-on dire que, concrètement, notre vie était plus belle et plus facile hier qu'aujourd'hui ? Cette sorte de nostalgie est une tentation à laquelle nous cédons parfois bien vite. En fait, la seule chose qui était mieux hier c'est que... nous étions tous plus jeunes ! Mais en réalité : - les hommes n'étaient pas vraiment meilleurs ; Paul, quand il décrit ceux qui vivront les " derniers jours " du monde dit à Timothée : " Détourne-toi de telles gens " (2 Tim. 3 v5). Ce qui prouve bien qu'il y avait déjà "de telles gens" à cette époque !
- Cette nostalgie du passé, souvent confondue avec la sagesse populaire, n'est, en fait, pas sage du tout. C'est l'Ecclésiaste qui l'écrit en toutes lettres (verset du jour) ! La sagesse doit simplement nous pousser à vivre aujourd'hui avec le désir de plaire au Seigneur.
- Considérer le passé devrait nous amener à confesser des péchés, pour le compte de nos " pères " et en notre nom propre (Dan. 9 v16).

Non, hier l'Église n'était pas mieux (sauf en Actes 2, bien sûr), les chrétiens n'étaient pas meilleurs (ils se divisaient déjà), la société n'était pas plus agréable à vivre (contrairement à nous, nos grands-parents n'ont jamais connu 60 ans sans guerre mondiale). Face au passé, ayons donc une attitude équilibrée : considérons le passé en examinant " quelle est la bonne voie " (Jér. 6 v16) ; souvenons-nous de nos conducteurs d'une façon objective et imitons leur foi ; oublions le reste, tout ce qui est derrière ne peut pas nous profiter ; gardons les yeux fixés sur Jésus, seul moyen pour avancer, progresser et être utile ; courons droit au but ! Ce sera la plus belle manière de préparer nos jeunes à assumer l'avenir et l'évolution inéluctable de la société, et notre exemple constituera le plus bel héritage que nous leur léguerons.


Plaire au Seigneur